Vanessa Benelli Mosell

Piano

« C’est le plus grand talent musical naturel que j’ai rencontré de toute ma vie » a dit Pascal Rogé au sujet de Vanessa Benelli Mosell, lorsqu’ils jouèrent ensemble alors qu’elle n’avait que onze ans. Née à Prato, en Toscane, le 15 novembre 1987, la jeune pianiste italienne n’a cessé d’étonner les spécialistes par sa précocité et sa virtuosité à l’instrument. Il en est de même de la part du compositeur Karlheinz Stockhausen et du violoniste et chef d’orchestre Yuri Bashmet, qui l’ont encouragée à ses débuts.

Admise à l’Académie de piano d’Imola à l’âge de sept ans, et ce par une requête exceptionnelle, l’élève de Franco Scola suit ses études au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou avec Mikhail Voskrensensky. C’est ensuite au Collège royal de musique de Londres qu’elle fait ses preuves, de 2007 à 2012, avec Dmitri Alexeiev. Elle remporte le premier prix du Festival d’Elba et le premier prix des jeunes talents du Festival de Pietrasanta.

Promise à une carrière internationale dès l’adolescence, Vanessa Benelli Mosell fait ses débuts au Wigmore Hall de Londres et accompagne par la suite des orchestres européens prestigieux en Allemagne, en Suisse, en Italie, en France et en Israël. En 2012, elle remplace Martha Argerich pour une performance de The Moscow Soloists. Deux ans plus tard, elle entame une tournée en solitaire en Allemagne et en Russie et donne une masterclass au Conservatoire de Rostov. D’autres récitals suivent aux États-Unis, en Chine, en Amérique du Sud et à travers l’Europe.

Connue pour ses interprétations d’œuvres contemporaines, dont les Klavierstücke (Études pour piano) de Stockhausen (qui disait d’elle le plus grand bien), la soliste met également son talent au service de pièces de toutes époques, du baroque au moderne en passant par les compositeurs romantiques. Ses débuts discographiques dans Introducing Vanessa Benelli Mosell, Virtuoso Piano Music (2011) sont salués par la revue Gramophone pour ses lectures de Haydn, Liszt, Prokofiev et Scriabine. En septembre 2012 suit A Liszt Recital, avant la signature avec la compagnie Decca pour l’album (R)Evolution, paru en juin 2015 et comprenant de courtes pièces contemporaines de Stockhausen, Karol Beffa et Stravinski.

L’artiste, nommée égérie des pianos Steinway, poursuit son aventure discographique avec Light (2016), qui rassemble des œuvres pour piano de Scriabine et Stockhausen, avant son interprétation du Concerto pour piano N°2 de Rachmaninov (2017) et deux disques parus simultanément le 5 janvier 2018 : Echoes, avec le violoncelliste Henri Demarquette, relie Rachmaninov et Philip Glass, tandis que Debussy célèbre le centenaire de la disparition du compositeur.