de_Villoutreys © Franois_Nicolet_2019

Maïlys de Villoutreys

Soprano

Maïlys de Villoutreys découvre le chant à 9 ans, au sein de la Maîtrise de Bretagne (dir. Jean-Michel Noël). Elle décide de s’y consacrer pleinement après une Licence d’Italien, et une année d’études en Italie, à l’Université de Parme. Après un cursus au CNR de Rennes (dans la classe de Martine Surais), elle se perfectionne au CNSM de Paris, où elle obtient brillamment son Master en 2011. Elle y aura reçu les précieux conseils d’Alain Buet, Isabelle Guillaud, Susan Manoff, Olivier Reboul, Anne le Bozec, ou encore Kenneth Weiss.

Sa voix et son expressivité l’amènent rapidement à se spécialiser dans le répertoire baroque, qu’elle affectionne particulièrement, et de nombreux ensembles renommés lui font confiance dès sa sortie du Conservatoire : elle chante ainsi régulièrement avec Les Folies Françoises (P. Cohen-Akénine), Amarillis (H. Gaillard), la Rêveuse (B. Perrot/F. Bolton), Desmarest (R. Khalil), pour des récitals en formation chambriste. Elle est régulièrement invitée par l’ensemble Pygmalion (R. Pichon) pour des Cantates et Passions de Bach, ainsi que par les Musiciens du Louvre (M. Minkowski), Le Banquet Céleste (D. Guillon), Die Kölner Akademie (M. Willens)…

Passionnée par la musique de chambre vocale, elle explore les possibilités du récital à travers plusieurs duos (avec piano, harpe, harpe historique, luth et guitare, ou encore clavecin), abordant ainsi un large répertoire intimiste allant de la monodie accompagnée du 17ème à la musique contemporaine. Avec la harpiste Clara Izambert-Jarry, elle s’attache à redonner vie au genre si prolifique de la romance.

Dès ses 12 ans, Maïlys de Villoutreys interprète des rôles d’enfants à l’Opéra de Rennes et fait ainsi ses premiers pas sur scène, notamment avec Yniold dans Pelléas et Mélisande de Debussy en 2001. Au CNSM de Paris, on lui confie plusieurs rôles mozartiens (Barberina, Pamina). Depuis, elle a chanté Amour dans Orphée et Eurydice de Gluck, Melia dans Apollon et Hyacinthe de Mozart, puis Clarine dans Platée de Rameau sous la direction de Jean-Claude Malgoire. De 2014 à 2017, elle est la Coquette de l’opéra baroque et contemporain La Double Coquette de Dauvergne et Pesson avec l’ensemble Amarillis (mise en scène, Fanny de Chaillé), spectacle créé à Hong-Kong puis joué dans de nombreuses salles dont Paris (théâtre des Abesses), Charleston et Montclair (USA), Hannover, Arsenal de Metz… En 2019 à l’Opéra de Lille, elle est la Princesse des Trois Contes de Gérard Pesson et David Lescot (Prix de la meilleure création musicale).

Vivement intéressée par la création contemporaine, elle a ces dernières années collaboré avec plusieurs compositeurs : Gérard Pesson (Trois Contes – La Double Coquette), Ramon Lazcano (Ravel-scènes, au Festival d’Automne 2016, avec l’Instant Donné), et Antonio Juan-Marcos (Paesaggi Corporei, avec les Folies Françoises).

Cette année, elle participera à la création de plusieurs oeuvres de Caroline Marçot, avec l’ensemble Acte6.

Sa discographie variée s’est récemment enrichie de deux nouveaux récitals : Romances d’Empire- Sophie Gail en duo avec Clara Izambert (Label CVS), et Judith et Sémélé d’Elisabeth Jacquet de la Guerre avec l’ensemble Amarillis (Evidence Classics).

Parmi les projets de cette saison, elle sera Almirena dans Rinaldo de Haendel à l’Opéra d’Avignon avec le Caravansérail, et on pourra l’entendre avec l’ensemble Pygmalion dans « Les Chemins de Bach », série de concerts en 3 volets imaginée par Raphaël Pichon autour de la figure de Jean-Sébastien Bach.